Le Réseau d’observation de base mondial reçoit le feu vert

10 juin 2019

Le Congrès météorologique mondial a approuvé la création du Réseau d’observation de base mondial, ouvrant ainsi la voie à un remaniement radical de l’échange international de données d’observation, sur lequel repose l’ensemble des services et produits sur le temps, le climat et l’eau.

Le Congrès météorologique mondial a approuvé la création du Réseau d’observation de base mondial, ouvrant ainsi la voie à un remaniement radical de l’échange international de données d’observation, sur lequel repose l’ensemble des services et produits sur le temps, le climat et l’eau.

Pour établir des prévisions météorologiques locales, il est nécessaire de disposer d’observations mondiales en continu. Cependant, il existe de grandes lacunes géographiques: dans certaines régions du monde, les observations ne sont pas effectuées ou pas échangées au plan international, dans d’autres elles le sont mais à une fréquence insuffisante, ce qui restreint la possibilité de comprendre et de prévoir collectivement les conditions atmosphériques à toutes les échelles temporelles.

«Notre planète connaît actuellement des conditions météorologiques et climatiques extrêmes qui ont un impact direct sur nos vies. Les phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes sont responsables de nombreux décès et de pertes estimées à des milliards de dollars», a indiqué Mme Celeste Saulo, Première Vice-Présidente de l’OMM et Directrice du Service météorologique argentin.  

GBON
Observations de la pression à la surface des terres émergées communiquées le 27 juin 2018 par un ou plusieurs centres de prévision numérique du temps à l’échelle du globe. Les stations pleinement opérationnelles sont représentées en vert, celles qui n’émettent que partiellement en orange, celles qui fonctionnent de façon minimale en rouge et celles qui sont silencieuses (non émettrices) en noir.
 

Selon Michael Staudinger, Président du Conseil régional VI (Europe) de l’OMM et Directeur du Service météorologique et hydrologique autrichien (ZAMG), «Il est fondamental pour la qualité de nos prévisions et analyses climatiques de disposer de données d’observation fiables et en temps réel. La prévision numérique du temps à l’échelle du globe est à la base de tous les services météorologiques et climatologiques. Tout comme un moteur a besoin de carburant, la prévision numérique du temps nécessite un apport constant d’observations du monde entier pour produire des prévisions et produits climatologiques fiables».

«Les améliorations qu’apportera le Réseau d’observation de base mondial dans le domaine de la prévision numérique du temps à l’échelle du globe auront des répercussions directes sur nos vies et nos économies – en évitant des décès et en réduisant la facture annuelle des dégâts causés par les phénomènes extrêmes aux infrastructures, laquelle se chiffre en milliards de dollars», a-t-il déclaré.

Le Réseau d’observation de base mondial représente une nouvelle approche, qui consiste à concevoir, définir et suivre un réseau d’observation de base en surface de façon internationale.

Une fois mis en place, ce réseau améliorera la disponibilité des données de surface les plus essentielles, y compris celles des observations horaires haute résolution et des radiosondages biquotidiens, avec un espacement horizontal maximum fixe partout où la géographie le permet. Ainsi, les prévisions météorologiques seront plus précises, ce qui contribuera à la sécurité et au bien-être des citoyens du monde entier.

«L’OMM est la seule organisation dont le mandat et le rayonnement lui permettent de coordonner l’échange requis des observations, et elle s’engage en faveur de l’échange libre et gratuit de données en temps réel au plan mondial», a expliqué M. Daouda Konaté, Président du Conseil régional I (Afrique) de l’OMM et Directeur du Service météorologique ivoirien.  

Le chemin ne sera pas sans embûches, mais les avantages pour toute la communauté de l’OMM seront immenses.  

Le Réseau d’observation de base mondial peut être mis en place assez rapidement sur le territoire de la plupart des pays développés qui sont membres de l’OMM. Dans de nombreux pays en développement, il sera nécessaire de consentir des financements supplémentaires et de renforcer les capacités, et l’OMM collaborera étroitement avec des organismes de développement international et de financement de l’action climatique dans cet objectif.  

L’accord historique sur la création du Réseau d’observation de base mondial a été conclu dans le cadre d’un ensemble de résolutions destinées à lancer la phase opérationnelle du Système mondial intégré des systèmes d'observation de l'OMM (WIGOS), l’une des grandes priorités de l’OMM.

Pour le Congrès, «le WIGOS a atteint un degré de maturité suffisant pour être déclaré opérationnel à compter du 1er janvier 2020. […] [Il] continuera d’occuper une place centrale dans les activités de l’Organisation et sera considéré comme un élément de l’infrastructure de base qui soutient l’ensemble des programmes et domaines d’application de l’OMM, associant toutes les régions et toutes les disciplines techniques et scientifiques.»

Pour une animation sur le Réseau d’observation de base mondial, cliquer ici.

Pour de plus amples renseignements, cliquer ici.

Notes aux rédacteurs

Le Congrès météorologique mondial a approuvé la création du Réseau d’observation de base mondial, ouvrant ainsi la voie à un remaniement radical de l’échange international de données d’observation, sur lequel repose l’ensemble des services et produits sur le temps, le climat et l’eau.

Pour établir des prévisions météorologiques locales, il est nécessaire de disposer d’observations mondiales en continu. Cependant, il existe de grandes lacunes géographiques: dans certaines régions du monde, les observations ne sont pas effectuées ou pas échangées au plan international, dans d’autres elles le sont mais à une fréquence insuffisante, ce qui restreint la possibilité de comprendre et de prévoir collectivement les conditions atmosphériques à toutes les échelles temporelles.

«Notre planète connaît actuellement des conditions météorologiques et climatiques extrêmes qui ont un impact direct sur nos vies. Les phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes sont responsables de nombreux décès et de pertes estimées à des milliards de dollars», a indiqué Mme Celeste Saulo, Première Vice-Présidente de l’OMM et Directrice du Service météorologique argentin.  

GBON
Observations de la pression à la surface des terres émergées communiquées le 27 juin 2018 par un ou plusieurs centres de prévision numérique du temps à l’échelle du globe. Les stations pleinement opérationnelles sont représentées en vert, celles qui n’émettent que partiellement en orange, celles qui fonctionnent de façon minimale en rouge et celles qui sont silencieuses (non émettrices) en noir.
 

Selon Michael Staudinger, Président du Conseil régional VI (Europe) de l’OMM et Directeur du Service météorologique et hydrologique autrichien (ZAMG), «Il est fondamental pour la qualité de nos prévisions et analyses climatiques de disposer de données d’observation fiables et en temps réel. La prévision numérique du temps à l’échelle du globe est à la base de tous les services météorologiques et climatologiques. Tout comme un moteur a besoin de carburant, la prévision numérique du temps nécessite un apport constant d’observations du monde entier pour produire des prévisions et produits climatologiques fiables».

«Les améliorations qu’apportera le Réseau d’observation de base mondial dans le domaine de la prévision numérique du temps à l’échelle du globe auront des répercussions directes sur nos vies et nos économies – en évitant des décès et en réduisant la facture annuelle des dégâts causés par les phénomènes extrêmes aux infrastructures, laquelle se chiffre en milliards de dollars», a-t-il déclaré.

Le Réseau d’observation de base mondial représente une nouvelle approche, qui consiste à concevoir, définir et suivre un réseau d’observation de base en surface de façon internationale.

Une fois mis en place, ce réseau améliorera la disponibilité des données de surface les plus essentielles, y compris celles des observations horaires haute résolution et des radiosondages biquotidiens, avec un espacement horizontal maximum fixe partout où la géographie le permet. Ainsi, les prévisions météorologiques seront plus précises, ce qui contribuera à la sécurité et au bien-être des citoyens du monde entier.

«L’OMM est la seule organisation dont le mandat et le rayonnement lui permettent de coordonner l’échange requis des observations, et elle s’engage en faveur de l’échange libre et gratuit de données en temps réel au plan mondial», a expliqué M. Daouda Konaté, Président du Conseil régional I (Afrique) de l’OMM et Directeur du Service météorologique ivoirien.  

Le chemin ne sera pas sans embûches, mais les avantages pour toute la communauté de l’OMM seront immenses.  

Le Réseau d’observation de base mondial peut être mis en place assez rapidement sur le territoire de la plupart des pays développés qui sont membres de l’OMM. Dans de nombreux pays en développement, il sera nécessaire de consentir des financements supplémentaires et de renforcer les capacités, et l’OMM collaborera étroitement avec des organismes de développement international et de financement de l’action climatique dans cet objectif.  

L’accord historique sur la création du Réseau d’observation de base mondial a été conclu dans le cadre d’un ensemble de résolutions destinées à lancer la phase opérationnelle du Système mondial intégré des systèmes d'observation de l'OMM (WIGOS), l’une des grandes priorités de l’OMM.

Pour le Congrès, «le WIGOS a atteint un degré de maturité suffisant pour être déclaré opérationnel à compter du 1er janvier 2020. […] [Il] continuera d’occuper une place centrale dans les activités de l’Organisation et sera considéré comme un élément de l’infrastructure de base qui soutient l’ensemble des programmes et domaines d’application de l’OMM, associant toutes les régions et toutes les disciplines techniques et scientifiques.»

Pour une animation sur le Réseau d’observation de base mondial, cliquer ici.

Pour de plus amples renseignements, cliquer ici.

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