Le Congrès météorologique mondial donne le feu vert à une approche axée sur le «système Terre»

14 juin 2019

L’organe décisionnel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a donné son accord à une transition stratégique vers une approche, plus intégrée, axée sur le «système Terre», qui vise à faire tomber les barrières entre les différents domaines de recherche, et a approuvé des plans permettant d’établir des liens plus étroits entre la science d’une part et les services et décideurs, d’autre part.

L’organe décisionnel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a donné son accord à une transition stratégique vers une approche, plus intégrée, axée sur le «système Terre», qui vise à faire tomber les barrières entre les différents domaines de recherche, et a approuvé des plans permettant d’établir des liens plus étroits entre la science d’une part et les services et décideurs, d’autre part.

L’approche axée sur le «système Terre» consiste à considérer la planète comme un tout et à relier entre eux l’atmosphère, l’océan et l’hydrosphère, le milieu terrestre, la cryosphère, voire la biosphère.

Cette intégration s’avère indispensable compte tenu des défis posés par les changements climatiques et de l’augmentation, toujours plus rapide, du nombre et de la portée des données scientifiques disponibles grâce à la rapidité de l’évolution technologique.

Le Congrès météorologique mondial, qui s’est tenu du 3 au 14 juin, a approuvé une série de résolutions dont l’objectif est de faire en sorte que les travaux de recherche coordonnés par l’OMM soient sans discontinuité et que les contributions scientifiques des universitaires, des instituts de recherche fondamentale et appliquée et des organismes des Nations Unies soient mieux mis à profit à l’échelle mondiale.

«Par pensée intégrative appliquée aux systèmes terrestres, ou approche sans discontinuité, on entend la collaboration entre différentes disciplines scientifiques, y compris la météorologie, la climatologie, l’hydrologie et les sciences environnementales et sociales, voire leur association. Dans le cadre de l’OMM, une telle approche permettrait d’améliorer considérablement la qualité et l’exhaustivité de différents types de produits et services, tels que les prévisions météorologiques, les projections relatives au climat, les avis de crues et de sécheresse, et les services liés à la qualité de l’air et à la santé» a déclaré Pavel Kabat, scientifique en chef de l’OMM.

«Au sein du système de l’OMM, l’écart entre science et services pourrait être minime; c’est pourquoi nous axons actuellement nos efforts sur l’établissement de liens entre les meilleurs universitaires et les communautés de chercheurs, d’une part, et les centres nationaux de prévision météorologique et hydrologique d’autre part, de façon qu’ils collaborent en vue de perfectionner les services de l’OMM» a-t-il ajouté.

Les résolutions s’inscrivent dans un ensemble plus large de mesures de réforme dont le Congrès a été saisi pour examen et qui comprend la création d’une nouvelle structure de recherche pour l’OMM.

«Le nouveau Conseil de la recherche de l’OMM collaborera, de manière organique, avec les commissions techniques en vue d’atteindre cet objectif, alors qu’un nouveau Groupe consultatif scientifique contribuera à la définition des grandes orientations stratégiques» a ajouté M. Kabat.

Organisé tous les quatre ans, le Congrès météorologique mondial réunit les 193 Membres de l’OMM. La coopération au-delà des frontières nationales sous-tend les travaux de l’OMM depuis la création, au XIXème siècle, de l’Organisation météorologique internationale, qui a donné naissance à l’OMM.

La nécessité de faire face aux changements climatiques et de prévoir leurs conséquences et les mesures nécessaires pour prendre les devants a créé de nouvelles raisons de rapprocher les scientifiques, les décideurs, les entrepreneurs et la société dans son ensemble. Étant donné la complexité croissante de l’économie mondialisée, il est encore plus important de jeter des ponts entre les spécialistes de l’observation du temps, de l’eau, du climat et de l’environnement, les autres domaines de recherche, les différentes agences des administrations nationales et locales, et un large éventail de secteurs commerciaux et industriels.

«Nous essayons d’ignorer, voire d’effacer les barrières culturelles et de privilégier l’interdisciplinarité» a souligné Celeste Saulo, Vice-Présidente de l’OMM et directrice du Service météorologique argentin.

«Nous devons pouvoir compter sur un vivier beaucoup plus diversifié d’experts, non seulement dans le domaine des sciences physiques, mais également dans celui des sciences du comportement et de l’économie» a ajouté Stephen Belcher, scientifique en chef du Service météorologique britannique (Met Office).

La continuité scientifique va de pair avec une approche analogue pour les services dans un grand nombre de secteurs, tels que l’aviation, la navigation et les services portuaires, l’agriculture, l’urbanisation, l’énergie et la santé. L’objectif est de faire face aux défis posés par un monde en évolution rapide, dans lequel la technologie ouvre la voie à des prévisions plus précises et plus rapides; les intervenants du secteur privé sont toujours plus présents dans le domaine du temps et du climat, et, en raison de la concurrence pour focaliser l’attention, il est d’autant plus important de fournir des informations qui soient véritablement intelligibles pour ceux qui en ont besoin.

Neil Jacobs, directeur intérimaire de l’Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA), a souligné que la technologie avait permis l’avènement de nouvelles façons de travailler – par exemple, les projets dans le cadre desquels des spécialistes des logiciels et des chercheurs scientifiques travaillent conjointement.

«Ingénieurs logiciels et scientifiques travaillent main dans la main tout au long du cycle de vie des projets» a ajouté M. Jacobs.

L’OMM, qui collabore avec un ensemble de partenaires, se trouve depuis longtemps à l’avant‑garde d’une collaboration sans discontinuité dans le domaine de la recherche, grâce à des projets tels que la Veille de l'atmosphère globale, le Programme mondial de recherche sur le climat et le Programme mondial de recherche sur la prévision du temps. Elle a d’ores et déjà entamé des consultations au sein de la communauté hydrométéorologique, à l’interne comme à l’externe, afin de renforcer les partenariats stratégiques et de favoriser une conception conjointe des activités de recherche avec les Membres de l’OMM, les programmes partenaires et autres parties prenantes et organisations concernées.

Dans le cadre de cette approche, le Congrès a approuvé un plan quinquennal établi avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Plan directeur OMS-OMM Santé, environnement et climat: de la science aux services, qui vise à perfectionner les informations et les services adaptés portant sur les risques pour la santé humaine liés au temps, au climat, à l’eau et à l’environnement et, partant, à améliorer les résultats en matière de santé. Ce plan ouvrira la voie à d’autres initiatives communes visant la prestation durable de services intégrés pour les zones urbaines et le secteur de la santé, ce qui permettra de mieux appréhender les risques pour la santé humaine liés aux changements climatiques, aux phénomènes météorologiques et climatologiques extrêmes, à l’eau, à la qualité de l’air et aux rayons solaires.

Notes aux rédacteurs

L’organe décisionnel de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a donné son accord à une transition stratégique vers une approche, plus intégrée, axée sur le «système Terre», qui vise à faire tomber les barrières entre les différents domaines de recherche, et a approuvé des plans permettant d’établir des liens plus étroits entre la science d’une part et les services et décideurs, d’autre part.

L’approche axée sur le «système Terre» consiste à considérer la planète comme un tout et à relier entre eux l’atmosphère, l’océan et l’hydrosphère, le milieu terrestre, la cryosphère, voire la biosphère.

Cette intégration s’avère indispensable compte tenu des défis posés par les changements climatiques et de l’augmentation, toujours plus rapide, du nombre et de la portée des données scientifiques disponibles grâce à la rapidité de l’évolution technologique.

Le Congrès météorologique mondial, qui s’est tenu du 3 au 14 juin, a approuvé une série de résolutions dont l’objectif est de faire en sorte que les travaux de recherche coordonnés par l’OMM soient sans discontinuité et que les contributions scientifiques des universitaires, des instituts de recherche fondamentale et appliquée et des organismes des Nations Unies soient mieux mis à profit à l’échelle mondiale.

«Par pensée intégrative appliquée aux systèmes terrestres, ou approche sans discontinuité, on entend la collaboration entre différentes disciplines scientifiques, y compris la météorologie, la climatologie, l’hydrologie et les sciences environnementales et sociales, voire leur association. Dans le cadre de l’OMM, une telle approche permettrait d’améliorer considérablement la qualité et l’exhaustivité de différents types de produits et services, tels que les prévisions météorologiques, les projections relatives au climat, les avis de crues et de sécheresse, et les services liés à la qualité de l’air et à la santé» a déclaré Pavel Kabat, scientifique en chef de l’OMM.

«Au sein du système de l’OMM, l’écart entre science et services pourrait être minime; c’est pourquoi nous axons actuellement nos efforts sur l’établissement de liens entre les meilleurs universitaires et les communautés de chercheurs, d’une part, et les centres nationaux de prévision météorologique et hydrologique d’autre part, de façon qu’ils collaborent en vue de perfectionner les services de l’OMM» a-t-il ajouté.

Les résolutions s’inscrivent dans un ensemble plus large de mesures de réforme dont le Congrès a été saisi pour examen et qui comprend la création d’une nouvelle structure de recherche pour l’OMM.

«Le nouveau Conseil de la recherche de l’OMM collaborera, de manière organique, avec les commissions techniques en vue d’atteindre cet objectif, alors qu’un nouveau Groupe consultatif scientifique contribuera à la définition des grandes orientations stratégiques» a ajouté M. Kabat.

Organisé tous les quatre ans, le Congrès météorologique mondial réunit les 193 Membres de l’OMM. La coopération au-delà des frontières nationales sous-tend les travaux de l’OMM depuis la création, au XIXème siècle, de l’Organisation météorologique internationale, qui a donné naissance à l’OMM.

La nécessité de faire face aux changements climatiques et de prévoir leurs conséquences et les mesures nécessaires pour prendre les devants a créé de nouvelles raisons de rapprocher les scientifiques, les décideurs, les entrepreneurs et la société dans son ensemble. Étant donné la complexité croissante de l’économie mondialisée, il est encore plus important de jeter des ponts entre les spécialistes de l’observation du temps, de l’eau, du climat et de l’environnement, les autres domaines de recherche, les différentes agences des administrations nationales et locales, et un large éventail de secteurs commerciaux et industriels.

«Nous essayons d’ignorer, voire d’effacer les barrières culturelles et de privilégier l’interdisciplinarité» a souligné Celeste Saulo, Vice-Présidente de l’OMM et directrice du Service météorologique argentin.

«Nous devons pouvoir compter sur un vivier beaucoup plus diversifié d’experts, non seulement dans le domaine des sciences physiques, mais également dans celui des sciences du comportement et de l’économie» a ajouté Stephen Belcher, scientifique en chef du Service météorologique britannique (Met Office).

La continuité scientifique va de pair avec une approche analogue pour les services dans un grand nombre de secteurs, tels que l’aviation, la navigation et les services portuaires, l’agriculture, l’urbanisation, l’énergie et la santé. L’objectif est de faire face aux défis posés par un monde en évolution rapide, dans lequel la technologie ouvre la voie à des prévisions plus précises et plus rapides; les intervenants du secteur privé sont toujours plus présents dans le domaine du temps et du climat, et, en raison de la concurrence pour focaliser l’attention, il est d’autant plus important de fournir des informations qui soient véritablement intelligibles pour ceux qui en ont besoin.

Neil Jacobs, directeur intérimaire de l’Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA), a souligné que la technologie avait permis l’avènement de nouvelles façons de travailler – par exemple, les projets dans le cadre desquels des spécialistes des logiciels et des chercheurs scientifiques travaillent conjointement.

«Ingénieurs logiciels et scientifiques travaillent main dans la main tout au long du cycle de vie des projets» a ajouté M. Jacobs.

L’OMM, qui collabore avec un ensemble de partenaires, se trouve depuis longtemps à l’avant‑garde d’une collaboration sans discontinuité dans le domaine de la recherche, grâce à des projets tels que la Veille de l'atmosphère globale, le Programme mondial de recherche sur le climat et le Programme mondial de recherche sur la prévision du temps. Elle a d’ores et déjà entamé des consultations au sein de la communauté hydrométéorologique, à l’interne comme à l’externe, afin de renforcer les partenariats stratégiques et de favoriser une conception conjointe des activités de recherche avec les Membres de l’OMM, les programmes partenaires et autres parties prenantes et organisations concernées.

Dans le cadre de cette approche, le Congrès a approuvé un plan quinquennal établi avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Plan directeur OMS-OMM Santé, environnement et climat: de la science aux services, qui vise à perfectionner les informations et les services adaptés portant sur les risques pour la santé humaine liés au temps, au climat, à l’eau et à l’environnement et, partant, à améliorer les résultats en matière de santé. Ce plan ouvrira la voie à d’autres initiatives communes visant la prestation durable de services intégrés pour les zones urbaines et le secteur de la santé, ce qui permettra de mieux appréhender les risques pour la santé humaine liés aux changements climatiques, aux phénomènes météorologiques et climatologiques extrêmes, à l’eau, à la qualité de l’air et aux rayons solaires.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

  • Clare Nullis Attachée de presse de l’OMM cnullis@wmo.int +41 79 709 13 97
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