La Conférence sur les alertes précoces multi-dangers met en évidence les effets en cascade des phénomènes météorologiques extrêmes et autres aléas naturels, qui s’inscrivent dans le contexte du changement climatique

10 mai 2019

Le changement climatique, la croissance démographique, l’urbanisation et la dégradation de l’environnement amplifient les effets des phénomènes extrêmes liés au temps, au climat et à l’eau tels que les cyclones tropicaux, les inondations et les vagues de chaleur, qui frappent des populations toujours plus nombreuses. La nécessité d’améliorer les systèmes d’alerte précoce et de mieux coordonner les actions de prévention des catastrophes s’impose plus que jamais.

Genève, 10 mai 2019 (OMM) – Le changement climatique, la croissance démographique, l’urbanisation et la dégradation de l’environnement amplifient les effets des phénomènes extrêmes liés au temps, au climat et à l’eau tels que les cyclones tropicaux, les inondations et les vagues de chaleur, qui frappent des populations toujours plus nombreuses. La nécessité d’améliorer les systèmes d’alerte précoce et de mieux coordonner les actions de prévention des catastrophes s’impose plus que jamais.

Une conférence internationale va se tenir qui donnera une nouvelle impulsion à l’action engagée en vue d’améliorer les alertes pour tout un éventail de risques imbriqués, y compris ceux qui, comme les séismes, les glissements de terrain et les risques biologiques, ne sont pas d’origine hydrométéorologique. Elle portera aussi sur les moyens à mettre en œuvre pour que les alertes soient transmises à ceux qui en ont le plus besoin et se traduisent par une action concrète sur le terrain.

Cette conférence coïncide avec la situation sans précédent dans laquelle se trouve le Mozambique, qui tente de se relever après deux cyclones tropicaux successifs qui ont causé la mort de centaines de personnes, dévasté les infrastructures et l’agriculture nationales et mis à mal le développement socio-économique du pays. L’Inde et le Bangladesh font eux aussi le bilan d’un cyclone majeur qui a fait relativement peu de victimes grâce à des prévisions météorologiques précises et à une gestion exemplaire de la situation d’urgence.

La deuxième Conférence sur les alertes précoces multi-dangers se tiendra à Genève les 13 et 14 mai prochains sous les auspices de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et des organisations partenaires du Réseau international des systèmes d’alerte précoce multi‑dangers. Elle fait suite à la première conférence de ce type organisée en 2017, et ses conclusions viendront alimenter les délibérations de la Plate-forme mondiale 2019 pour la réduction des risques de catastrophe qui se tiendra du 13 au 17 mai, là aussi à Genève. Cette plate-forme mondiale est un forum multipartite établi par l’Assemblée générale des Nations Unies et convoqué tous les deux ans par le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes dans le but de passer en revue les progrès accomplis en matière de prévention, d’échanger des connaissances et d’examiner les faits nouveaux et les dernières tendances dans ce domaine.

«Comme nous l’avons vu au Mozambique et en Inde, un cyclone tropical engendre à lui seul des dangers en cascade – vents violents, fortes houles, ondes de tempête, inondations côtières et inondations à l’intérieur des terres causées par des précipitations abondantes, etc. Une simple prévision sur le temps qu’il fera ne suffit plus: ce dont nous avons besoin en fait, c’est une alerte multi-dangers axée sur les impacts, c’est-à-dire sur les conséquences des mouvements de l’atmosphère et de l’eau,» a souligné le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

«Le changement climatique n’est pas à l’origine des cyclones tropicaux mais il en exacerbe les effets,» a-t-il précisé.

Mami Mizutori, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophe, s’est exprimée en ces termes: «Les alertes précoces suivies promptement d’interventions peuvent sauver de nombreuses vies humaines, comme dans le cas du cyclone Fani en Inde et au Bangladesh, où l’on a pu procéder à temps aux évacuations nécessaires. Nous pourrons réduire bien davantage encore le bilan humain si nous continuons d’aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à mettre au point des systèmes d’alerte précoce pour une multitude d’aléas.»

Entre 1998 et 2017, les catastrophes géophysiques ou d’origine climatique ont causé la mort de 1,3 million de personnes tandis que 4,4 milliards ont été blessées, se sont retrouvées sans abri, ont été déplacées ou ont dû recevoir une aide d’urgence. Même si ce sont les phénomènes géophysiques – séismes et raz-de-marée pour la plupart – qui se sont révélés les plus meurtriers, 91 % des catastrophes ont été causées par des inondations, des tempêtes, des sécheresses, des vagues de chaleur et autres phénomènes météorologiques extrêmes, selon un rapport publié par le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes et le Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres.

Les risques environnementaux (c’est-à-dire ceux qui sont liés à des aléas chimiques, naturels et biologiques) demeurent prédominants, ainsi qu’il ressort de l’Enquête annuelle du Forum économique mondial (WEF) sur la perception des risques dans le monde (The Global Risks Report 2019 (WEF, 2019)). Ils représentent trois des cinq principales catégories de risques classées par probabilité d’occurrence, et quatre du point de vue des incidences, les phénomènes météorologiques extrêmes caracolant en tête du classement sur ce plan, ce qui montre à quel point les services et les compétences en matière d’alerte précoce multi-dangers sont indispensables à la prise de décision à tous les niveaux.

Les participants à la conférence s’attacheront à déterminer comment les pays peuvent accroître la diffusion d’alertes précoces multi-dangers et améliorer l’accès à ces alertes ainsi qu’aux informations et évaluations relatives aux risques. C’est là l’un des principaux objectifs mondiaux énoncés dans le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030), plan mondial adopté en mars 2015 par les États Membres de l’ONU dans le but de réduire les pertes causées par les catastrophes.

La conférence portera sur les thématiques suivantes:

  • Parvenir au «dernier kilomètre». Cela suppose un climat de confiance et de concertation entre les instances compétentes et la population, ainsi que des campagnes d’information et de sensibilisation.
  • Traduire en mesures concrètes les alertes précoces. Cela suppose une intervention concertée des services météorologiques et hydrologiques nationaux, des services d’urgence, des entreprises de transport et de services publics, des secteurs de l’éducation et de la santé ainsi que de la société civile.
  • La science, la technologie et l’innovation, y compris l’amélioration des systèmes d’observation, de surveillance et de prévision.
  • Étendre à une multitude d’aléas la portée des systèmes d’alerte précoce. Cette évolution est rendue nécessaire par le fait que les cyclones tropicaux, les tempêtes, les inondations côtières, les crues éclair, les glissements de terrain, les éruptions volcaniques, les tremblements de terre et les tsunamis, par exemple, ont des conséquences multiples survenant en cascade ou simultanément. Parmi les dangers d’origine anthropique on peut citer la mauvaise qualité de l’air, les cas de pollution accidentelle, les déversements d’hydrocarbures et la contamination de l’environnement.
  • Mesurer l’efficacité des systèmes d’alerte précoce multi-dangers, notamment en évaluant leur fonctionnement, leur portée et leurs retombées socio-économiques, ainsi que le retour sur investissement.
  • La gouvernance, notamment les cadres normatifs, les partenariats avec le secteur privé et la société civile, ainsi que la viabilité et le financement des systèmes d’alerte précoce multi-dangers.

Organisée au siège de l’OMM, à Genève, la deuxième Conférence sur les alertes précoces multi-dangers portera sur les dernières avancées enregistrées dans ce domaine et sur les priorités futures. Elle sera ouverte par le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, et par la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophe, Mami Mizutori, et sera diffusée en direct.

Pour consulter le site Web de la deuxième Conférence sur les alertes précoces multi-dangers, cliquer ici
Pour accéder au programme détaillé, cliquer ici
Pour en savoir plus sur les organismes partenaires, cliquer ici
Vous pourrez accéder ici à la diffusion en direct de la conférence
Pour consulter le site Web de la Plate-forme mondiale 2019 pour la réduction des risques de catastrophe, cliquer ici
Hashtags #EarlyWarning #GP2019Geneva #ResilienceforAll 

Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec Clare Nullis, attachée de presse (courriel: cnullis@wmo.int; tél.port.: +41 (0)79.709.13.97).

Notes aux rédacteurs

Genève, 10 mai 2019 (OMM) – Le changement climatique, la croissance démographique, l’urbanisation et la dégradation de l’environnement amplifient les effets des phénomènes extrêmes liés au temps, au climat et à l’eau tels que les cyclones tropicaux, les inondations et les vagues de chaleur, qui frappent des populations toujours plus nombreuses. La nécessité d’améliorer les systèmes d’alerte précoce et de mieux coordonner les actions de prévention des catastrophes s’impose plus que jamais.

Une conférence internationale va se tenir qui donnera une nouvelle impulsion à l’action engagée en vue d’améliorer les alertes pour tout un éventail de risques imbriqués, y compris ceux qui, comme les séismes, les glissements de terrain et les risques biologiques, ne sont pas d’origine hydrométéorologique. Elle portera aussi sur les moyens à mettre en œuvre pour que les alertes soient transmises à ceux qui en ont le plus besoin et se traduisent par une action concrète sur le terrain.

Cette conférence coïncide avec la situation sans précédent dans laquelle se trouve le Mozambique, qui tente de se relever après deux cyclones tropicaux successifs qui ont causé la mort de centaines de personnes, dévasté les infrastructures et l’agriculture nationales et mis à mal le développement socio-économique du pays. L’Inde et le Bangladesh font eux aussi le bilan d’un cyclone majeur qui a fait relativement peu de victimes grâce à des prévisions météorologiques précises et à une gestion exemplaire de la situation d’urgence.

La deuxième Conférence sur les alertes précoces multi-dangers se tiendra à Genève les 13 et 14 mai prochains sous les auspices de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et des organisations partenaires du Réseau international des systèmes d’alerte précoce multi‑dangers. Elle fait suite à la première conférence de ce type organisée en 2017, et ses conclusions viendront alimenter les délibérations de la Plate-forme mondiale 2019 pour la réduction des risques de catastrophe qui se tiendra du 13 au 17 mai, là aussi à Genève. Cette plate-forme mondiale est un forum multipartite établi par l’Assemblée générale des Nations Unies et convoqué tous les deux ans par le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes dans le but de passer en revue les progrès accomplis en matière de prévention, d’échanger des connaissances et d’examiner les faits nouveaux et les dernières tendances dans ce domaine.

«Comme nous l’avons vu au Mozambique et en Inde, un cyclone tropical engendre à lui seul des dangers en cascade – vents violents, fortes houles, ondes de tempête, inondations côtières et inondations à l’intérieur des terres causées par des précipitations abondantes, etc. Une simple prévision sur le temps qu’il fera ne suffit plus: ce dont nous avons besoin en fait, c’est une alerte multi-dangers axée sur les impacts, c’est-à-dire sur les conséquences des mouvements de l’atmosphère et de l’eau,» a souligné le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

«Le changement climatique n’est pas à l’origine des cyclones tropicaux mais il en exacerbe les effets,» a-t-il précisé.

Mami Mizutori, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophe, s’est exprimée en ces termes: «Les alertes précoces suivies promptement d’interventions peuvent sauver de nombreuses vies humaines, comme dans le cas du cyclone Fani en Inde et au Bangladesh, où l’on a pu procéder à temps aux évacuations nécessaires. Nous pourrons réduire bien davantage encore le bilan humain si nous continuons d’aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à mettre au point des systèmes d’alerte précoce pour une multitude d’aléas.»

Entre 1998 et 2017, les catastrophes géophysiques ou d’origine climatique ont causé la mort de 1,3 million de personnes tandis que 4,4 milliards ont été blessées, se sont retrouvées sans abri, ont été déplacées ou ont dû recevoir une aide d’urgence. Même si ce sont les phénomènes géophysiques – séismes et raz-de-marée pour la plupart – qui se sont révélés les plus meurtriers, 91 % des catastrophes ont été causées par des inondations, des tempêtes, des sécheresses, des vagues de chaleur et autres phénomènes météorologiques extrêmes, selon un rapport publié par le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes et le Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres.

Les risques environnementaux (c’est-à-dire ceux qui sont liés à des aléas chimiques, naturels et biologiques) demeurent prédominants, ainsi qu’il ressort de l’Enquête annuelle du Forum économique mondial (WEF) sur la perception des risques dans le monde (The Global Risks Report 2019 (WEF, 2019)). Ils représentent trois des cinq principales catégories de risques classées par probabilité d’occurrence, et quatre du point de vue des incidences, les phénomènes météorologiques extrêmes caracolant en tête du classement sur ce plan, ce qui montre à quel point les services et les compétences en matière d’alerte précoce multi-dangers sont indispensables à la prise de décision à tous les niveaux.

Les participants à la conférence s’attacheront à déterminer comment les pays peuvent accroître la diffusion d’alertes précoces multi-dangers et améliorer l’accès à ces alertes ainsi qu’aux informations et évaluations relatives aux risques. C’est là l’un des principaux objectifs mondiaux énoncés dans le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030), plan mondial adopté en mars 2015 par les États Membres de l’ONU dans le but de réduire les pertes causées par les catastrophes.

La conférence portera sur les thématiques suivantes:

  • Parvenir au «dernier kilomètre». Cela suppose un climat de confiance et de concertation entre les instances compétentes et la population, ainsi que des campagnes d’information et de sensibilisation.
  • Traduire en mesures concrètes les alertes précoces. Cela suppose une intervention concertée des services météorologiques et hydrologiques nationaux, des services d’urgence, des entreprises de transport et de services publics, des secteurs de l’éducation et de la santé ainsi que de la société civile.
  • La science, la technologie et l’innovation, y compris l’amélioration des systèmes d’observation, de surveillance et de prévision.
  • Étendre à une multitude d’aléas la portée des systèmes d’alerte précoce. Cette évolution est rendue nécessaire par le fait que les cyclones tropicaux, les tempêtes, les inondations côtières, les crues éclair, les glissements de terrain, les éruptions volcaniques, les tremblements de terre et les tsunamis, par exemple, ont des conséquences multiples survenant en cascade ou simultanément. Parmi les dangers d’origine anthropique on peut citer la mauvaise qualité de l’air, les cas de pollution accidentelle, les déversements d’hydrocarbures et la contamination de l’environnement.
  • Mesurer l’efficacité des systèmes d’alerte précoce multi-dangers, notamment en évaluant leur fonctionnement, leur portée et leurs retombées socio-économiques, ainsi que le retour sur investissement.
  • La gouvernance, notamment les cadres normatifs, les partenariats avec le secteur privé et la société civile, ainsi que la viabilité et le financement des systèmes d’alerte précoce multi-dangers.

Organisée au siège de l’OMM, à Genève, la deuxième Conférence sur les alertes précoces multi-dangers portera sur les dernières avancées enregistrées dans ce domaine et sur les priorités futures. Elle sera ouverte par le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, et par la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophe, Mami Mizutori, et sera diffusée en direct.

Pour consulter le site Web de la deuxième Conférence sur les alertes précoces multi-dangers, cliquer ici
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Vous pourrez accéder ici à la diffusion en direct de la conférence
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Hashtags #EarlyWarning #GP2019Geneva #ResilienceforAll 

Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec Clare Nullis, attachée de presse (courriel: cnullis@wmo.int; tél.port.: +41 (0)79.709.13.97).

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