Genève/Bruxelles, le 14 décembre 2020 (OMM) – L’Organisation météorologique mondiale a signé un accord de travail officiel avec la Commission européenne sur des questions d’intérêt commun relatives au temps, au climat, à l’environnement atmosphérique et à l’hydrologie, à l’appui du pacte vert pour l’Europe.
Cet accord définit des domaines de coopération potentiels, notamment le changement climatique; la prévention des catastrophes et les interventions d’urgence; le développement des capacités relatives aux systèmes d’alerte précoce et l’observation de la Terre; l’eau, l’hydrologie et l’environnement; l’énergie; la santé; les transports; l’agriculture; la gestion des zones côtières; le développement durable; ainsi que l’enseignement, la formation et la recherche.
Il a été signé lors d’une cérémonie virtuelle par le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas, et la Commissaire européenne à l’innovation, la recherche, la culture, l’éducation et la jeunesse, Mme Mariya Gabriel.
« Nous nous réjouissons de collaborer plus étroitement avec la Commission européenne et nous sommes fiers d’être l’un des premiers organismes des Nations Unies à signer avec elle un accord de travail officiel. Cet accord devrait faire progresser notre coopération pour relever des défis majeurs tels que le changement climatique, les risques naturels, la qualité de l’air, la gestion de l’eau, la pollution marine et la dégradation des sols. Nous sommes déterminés à intensifier nos efforts afin de protéger la société et notre planète pour les générations actuelles et futures», a déclaré M. Taalas.
« Je me réjouis de cette occasion de renforcer la collaboration entre la Commission européenne et l’OMM aux fins de la mise en place du pacte vert pour l’Europe, en profitant de notre expérience mutuelle dans le domaine de la prévision du temps et du climat. Grâce à la recherche, l’innovation et l’éducation, l’Europe souhaite être un partenaire de premier plan de l’OMM et espère que cette collaboration incitera d’autres partenaires mondiaux à développer des initiatives concrètes visant à respecter les limites de notre planète», a déclaré Mme Gabriel.
Un premier rapprochement avait déjà été opéré avec le détachement d’un expert de l’OMM auprès de la direction générale de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne.
Au titre des priorités en matière de coopération, on recense les actions suivantes:
- Promouvoir le recueil, l’amélioration et la diffusion d’informations scientifiques sur le climat ainsi que sur le changement climatique et ses impacts. À cette fin, rechercher des possibilités de collaboration entre les services compétents de la Commission européenne et l’OMM et ses organes affiliés tels que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le Système mondial d’observation du climat, le Groupe sur l’observation de la Terre ou l’Initiative sur les systèmes d’alerte précoce aux risques climatiques (CREWS).
- Promouvoir le développement, la mise en place et l’amélioration des services climatologiques, y compris des initiatives telles que le Cadre mondial pour les services climatologiques et le service Copernicus de surveillance du changement climatique (C3S). Améliorer la surveillance, les prévisions, les projections et les services climatologiques dans les régions polaires et de haute montagne. Collaborer pour apporter des contributions scientifiques aux travaux politiques de haut niveau en lien avec le climat.
- Contribuer aux efforts de prévention des catastrophes, de résilience et de prévention à l’échelle internationale, compte tenu notamment des risques associés à l’exposition croissante de la population aux aléas, en améliorant la fiabilité des informations sur les risques, des prévisions axées sur les impacts et des alertes précoces multidangers, et l’efficacité de ces dernières. Veiller en particulier au renforcement de la résilience des pays en développement, des pays les moins avancés et des petits États insulaires en développement.
- Renforcer les systèmes mondiaux d’observation via des observations (tant satellitaires qu’in situ) du système Terre qui soient durables, normalisées, intégrées et précises et aient fait l’objet d’un contrôle qualité. Piloter la mise en place d’un système mondial de surveillance des émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, tout en tirant parti, à titre complémentaires, des observations satellitaires (par l’intermédiaire de Copernicus et de l’OMM) et des observations in situ (via l’OMM).
- Renforcer la prestation de services de qualité et inscrits dans la durée, qui contribuent à la sécurité, à l’efficacité et à la régularité des transports aériens dans le monde, en prenant dûment en compte les facteurs environnementaux.
L’accord de travail précise les modalités de collaboration possibles, y compris l’échange d’informations, de documentation et de données; le partage d’expériences, de conseils, de personnel et d’un soutien technique; ainsi que l’établissement d’analyses et de rapports conjoints. Il s’appuie sur un protocole d’accord signé en 2003.
Il met en évidence la volonté de l’OMM et de la Commission européenne d’établir des relations harmonieuses et d’éviter les chevauchements d’activités alors qu’elles poursuivent des objectifs communs. Les Services météorologiques et hydrologiques nationaux et les institutions scientifiques ont un rôle essentiel à jouer dans la réalisation de ces objectifs.
L’Organisation météorologique mondiale est l’organisme des Nations Unies
qui fait autorité pour les questions relatives au temps, au climat et à l’eau
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