De nouvelles prévisions climatologiques des températures mondiales pour les cinq prochaines années

08 juillet 2020

La température moyenne mondiale de chacune des cinq prochaines années (2020–2024) devrait être supérieure d'au moins 1 degré Celsius (°C) aux niveaux préindustriels (1850–1900) et la probabilité qu'elle dépasse 1,5 °C pendant au moins une de ces années est de 20 %, selon les nouvelles prévisions climatologiques publiées par l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Genève, le 9 juillet 2020 – La température moyenne mondiale de chacune des cinq prochaines années (2020–2024) devrait être supérieure d'au moins 1 degré Celsius (°C) aux niveaux préindustriels (1850–1900) et la probabilité qu'elle dépasse 1,5 °C pendant au moins une de ces années est de 20 %, selon les nouvelles prévisions climatologiques publiées par l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Le bulletin sur les prévisions annuelles à décennales du climat à l’échelle mondiale, établi sous l'égide du Service météorologique du Royaume-Uni (Met Office), renseigne sur l'évolution probable du climat dans les cinq années à venir et est actualisé tous les ans. Il se fonde sur l'expertise de climatologues de renommée internationale et sur les meilleurs modèles informatiques des principaux centres climatologiques du monde pour produire des informations exploitables par les décideurs.

La température moyenne du globe est déjà supérieure d'1,0 °C aux valeurs préindustrielles. La dernière période quinquennale a été la plus chaude jamais enregistrée.

«Cette étude de haut niveau scientifique met en relief le formidable défi que nous devrons relever pour atteindre l'objectif fixé par l'Accord de Paris sur le changement climatique, à savoir contenir, au cours du siècle, l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C», a annoncé le Secrétaire général de l'OMM, M. Petteri Taalas.

Ces prévisions tiennent compte des variations naturelles du climat et de l'influence des activités humaines sur celui-ci afin d'offrir les meilleures prévisions possibles en matière de température, de précipitations, de configuration des vents et d'autres variables pour les cinq prochaines années. Les modèles de prévision ne prennent pas en considération les modifications des émissions de gaz à effet de serre et d'aérosols enregistrées pendant le confinement résultant du coronavirus.

«L'OMM a souligné à plusieurs reprises que le ralentissement industriel et économique provoqué par la COVID-19 ne peut se substituer à une action durable et coordonnée en faveur du climat. En raison de la très longue durée de vie du CO2 dans l'atmosphère, la baisse des émissions de CO2 cette année ne devrait pas conduire à une réduction des concentrations atmosphériques de CO2 qui sont à l'origine de l'augmentation de la température mondiale», a signalé M. Taalas.

«Certes, la COVID-19 a provoqué une grave crise sanitaire et économique au plan mondial, mais, si nous ne luttons pas contre le changement climatique, le bien-être humain, les écosystèmes et les économies pourraient être menacés pendant des siècles. Les gouvernements devraient saisir cette occasion pour inclure des mesures de lutte contre le changement climatique dans leurs programmes de relance et veiller à ce que nous repartions sur de meilleures bases», a déclaré M. Taalas.

«Ce bulletin est une nouvelle ressource scientifique passionnante. Avec l'intensification du changement climatique d'origine anthropique, il devient encore plus important pour les gouvernements et les décideurs de comprendre les risques climatiques actuels grâce à des données mises à jour chaque année», a expliqué M. Adam Scaife, responsable des prévisions à long terme au Centre Hadley du Met Office.

Faits saillants

  • La température moyenne mondiale de chacune des cinq prochaines années devrait être supérieure d'au moins 1 °C aux niveaux préindustriels (définis comme la moyenne de la période 1850–1900), et l'anomalie positive devrait très probablement se situer entre 0,91 °C et 1,59 °C.
  • La probabilité que les températures d'un ou plusieurs mois des cinq prochaines années dépassent d'au moins 1,5 °C les niveaux préindustriels est d'environ 70 %.
  • La probabilité que la température de l'une des cinq prochaines années soit au moins supérieure d'1,5 °C aux valeurs préindustrielles est d'environ 20 %, mais cette probabilité augmente au fil du temps.
  • Il est extrêmement peu probable (~3 %) que la température quinquennale moyenne pour la période 2020–2024 soit supérieure de 1,5 °C aux niveaux préindustriels.
  • Au cours de la période 2020–2024, presque toutes les régions, à l'exception de certaines zones océaniques australes, devraient connaître des températures supérieures aux valeurs récentes.
  • Au cours de la période 2020–2024, les conditions devraient être plus humides que ces dernières années aux latitudes élevées et dans le Sahel et elles seront probablement plus sèches dans le nord et l'est de l'Amérique du Sud.
  • Les anomalies de la pression atmosphérique au niveau moyen de la mer suggèrent qu'au cours de la période 2020–2024, le nord de l'Atlantique Nord pourrait connaître des vents d'ouest plus forts, ce qui provoquerait davantage de tempêtes en Europe de l'Ouest.
  • En 2020, les grandes surfaces terrestres de l'hémisphère Nord devraient connaître des températures supérieures de 0,8 °C aux valeurs du passé récent (défini comme la moyenne de la période 1981–2010).
  • En 2020, le réchauffement de l'Arctique sera probablement plus de deux fois supérieur à la moyenne mondiale.
  • C'est aux tropiques et aux latitudes moyennes de l'hémisphère Sud que le changement de température devrait être le plus faible.
  • En 2020, de nombreuses régions d'Amérique du Sud, d'Afrique australe et d'Australie devraient connaître des conditions plus sèches que ces dernières années.

Les responsables du Programme mondial de recherche sur le climat – coparrainé par l'OMM ont fait de ce bulletin l’un de leurs grands défis et ont piloté sa réalisation.

Sous la houlette du Met Office agissant en tant que centre principal, des groupes de prévision climatologique de nombreux pays (Espagne, Allemagne, Canada, Chine, États-Unis d'Amérique, Japon, Australie, Suède, Norvège et Danemark) ont fourni de nouvelles prévisions cette année. En associant les prévisions de centres de prévision du climat du monde entier, on obtient un produit de meilleure qualité qu'en se fondant sur une seule source.

Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec Clare Nullis, attachée de presse (courriel: cnullis@wmo.int  tél. port.: +41 (0)79 709 13 97).

Notes aux rédacteurs

Genève, le 9 juillet 2020 – La température moyenne mondiale de chacune des cinq prochaines années (2020–2024) devrait être supérieure d'au moins 1 degré Celsius (°C) aux niveaux préindustriels (1850–1900) et la probabilité qu'elle dépasse 1,5 °C pendant au moins une de ces années est de 20 %, selon les nouvelles prévisions climatologiques publiées par l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Le bulletin sur les prévisions annuelles à décennales du climat à l’échelle mondiale, établi sous l'égide du Service météorologique du Royaume-Uni (Met Office), renseigne sur l'évolution probable du climat dans les cinq années à venir et est actualisé tous les ans. Il se fonde sur l'expertise de climatologues de renommée internationale et sur les meilleurs modèles informatiques des principaux centres climatologiques du monde pour produire des informations exploitables par les décideurs.

La température moyenne du globe est déjà supérieure d'1,0 °C aux valeurs préindustrielles. La dernière période quinquennale a été la plus chaude jamais enregistrée.

«Cette étude de haut niveau scientifique met en relief le formidable défi que nous devrons relever pour atteindre l'objectif fixé par l'Accord de Paris sur le changement climatique, à savoir contenir, au cours du siècle, l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C», a annoncé le Secrétaire général de l'OMM, M. Petteri Taalas.

Ces prévisions tiennent compte des variations naturelles du climat et de l'influence des activités humaines sur celui-ci afin d'offrir les meilleures prévisions possibles en matière de température, de précipitations, de configuration des vents et d'autres variables pour les cinq prochaines années. Les modèles de prévision ne prennent pas en considération les modifications des émissions de gaz à effet de serre et d'aérosols enregistrées pendant le confinement résultant du coronavirus.

«L'OMM a souligné à plusieurs reprises que le ralentissement industriel et économique provoqué par la COVID-19 ne peut se substituer à une action durable et coordonnée en faveur du climat. En raison de la très longue durée de vie du CO2 dans l'atmosphère, la baisse des émissions de CO2 cette année ne devrait pas conduire à une réduction des concentrations atmosphériques de CO2 qui sont à l'origine de l'augmentation de la température mondiale», a signalé M. Taalas.

«Certes, la COVID-19 a provoqué une grave crise sanitaire et économique au plan mondial, mais, si nous ne luttons pas contre le changement climatique, le bien-être humain, les écosystèmes et les économies pourraient être menacés pendant des siècles. Les gouvernements devraient saisir cette occasion pour inclure des mesures de lutte contre le changement climatique dans leurs programmes de relance et veiller à ce que nous repartions sur de meilleures bases», a déclaré M. Taalas.

«Ce bulletin est une nouvelle ressource scientifique passionnante. Avec l'intensification du changement climatique d'origine anthropique, il devient encore plus important pour les gouvernements et les décideurs de comprendre les risques climatiques actuels grâce à des données mises à jour chaque année», a expliqué M. Adam Scaife, responsable des prévisions à long terme au Centre Hadley du Met Office.

Faits saillants

  • La température moyenne mondiale de chacune des cinq prochaines années devrait être supérieure d'au moins 1 °C aux niveaux préindustriels (définis comme la moyenne de la période 1850–1900), et l'anomalie positive devrait très probablement se situer entre 0,91 °C et 1,59 °C.
  • La probabilité que les températures d'un ou plusieurs mois des cinq prochaines années dépassent d'au moins 1,5 °C les niveaux préindustriels est d'environ 70 %.
  • La probabilité que la température de l'une des cinq prochaines années soit au moins supérieure d'1,5 °C aux valeurs préindustrielles est d'environ 20 %, mais cette probabilité augmente au fil du temps.
  • Il est extrêmement peu probable (~3 %) que la température quinquennale moyenne pour la période 2020–2024 soit supérieure de 1,5 °C aux niveaux préindustriels.
  • Au cours de la période 2020–2024, presque toutes les régions, à l'exception de certaines zones océaniques australes, devraient connaître des températures supérieures aux valeurs récentes.
  • Au cours de la période 2020–2024, les conditions devraient être plus humides que ces dernières années aux latitudes élevées et dans le Sahel et elles seront probablement plus sèches dans le nord et l'est de l'Amérique du Sud.
  • Les anomalies de la pression atmosphérique au niveau moyen de la mer suggèrent qu'au cours de la période 2020–2024, le nord de l'Atlantique Nord pourrait connaître des vents d'ouest plus forts, ce qui provoquerait davantage de tempêtes en Europe de l'Ouest.
  • En 2020, les grandes surfaces terrestres de l'hémisphère Nord devraient connaître des températures supérieures de 0,8 °C aux valeurs du passé récent (défini comme la moyenne de la période 1981–2010).
  • En 2020, le réchauffement de l'Arctique sera probablement plus de deux fois supérieur à la moyenne mondiale.
  • C'est aux tropiques et aux latitudes moyennes de l'hémisphère Sud que le changement de température devrait être le plus faible.
  • En 2020, de nombreuses régions d'Amérique du Sud, d'Afrique australe et d'Australie devraient connaître des conditions plus sèches que ces dernières années.

Les responsables du Programme mondial de recherche sur le climat – coparrainé par l'OMM ont fait de ce bulletin l’un de leurs grands défis et ont piloté sa réalisation.

Sous la houlette du Met Office agissant en tant que centre principal, des groupes de prévision climatologique de nombreux pays (Espagne, Allemagne, Canada, Chine, États-Unis d'Amérique, Japon, Australie, Suède, Norvège et Danemark) ont fourni de nouvelles prévisions cette année. En associant les prévisions de centres de prévision du climat du monde entier, on obtient un produit de meilleure qualité qu'en se fondant sur une seule source.

Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec Clare Nullis, attachée de presse (courriel: cnullis@wmo.int  tél. port.: +41 (0)79 709 13 97).

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