Des conditions météorologiques extrêmes, dont des températures record, des vagues de chaleur, des épisodes de sécheresse et des précipitations aux conséquences désastreuses, ont marqué le début de l’été dans l’hémisphère Nord. Ces conditions, qui ont eu des répercussions à grande échelle sur la santé humaine, l’agriculture, les écosystèmes et les infrastructures, sont à l’origine d’incendies de forêt dévastateurs.
«Tout indique que 2018 figurera parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées, avec des températures record dans nombreux pays. Il n’y a rien d’étonnant à cela. Les vagues de chaleur et les températures extrêmes qui sévissent actuellement cadrent avec les effets attendus des changements climatiques dus aux émissions de gaz à effet de serre. Il ne s’agit pas d’un scénario prévoyant le futur, mais bien de la réalité telle que nous la vivons» a indiqué la Secrétaire générale adjointe de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Elena Manaenkova.
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Temperature difference between the first three weeks of July 2018 and the long-term averrage based on 1981-2010 for the same weeks (Data source: ERA-INTERIM, Credit: Copernicus Climate Change Service, ECMWF) |
La persistance des températures élevées dans certaines régions, notamment le nord de l’Europe, est due à la présence d’un anticyclone stationnaire. Cette situation est courante en été dans les deux hémisphères. Le courant-jet, ceinture de vents forts qui circule d’ouest en est à environ 10 kilomètres d’altitude et qui oriente les phénomènes météorologiques autour du globe, est généralement plus lent en été, et parfois moins intense que la normale, auquel cas des conditions particulièrement stables se mettent en place à la surface.
L’interaction entre l’atmosphère et l’Atlantique, qui fait varier les caractéristiques de la température de surface de la mer à des échelles temporelles décennales, pourrait être un autre facteur à l’origine des blocages atmosphériques estivaux.
De nombreux chercheurs tentent de déterminer si les changements climatiques et l’évolution marquée de la température de surface de la mer contribuent à des effets plus importants en modifiant la circulation atmosphérique, entraînant ainsi un plus grand nombre de «situations de blocage».
Sécheresse et chaleur dans le nord de l’Europe
La différence entre les conditions météorologiques au nord et au sud de l’Europe était extrêmement marquée en juin et pendant une bonne partie du mois de juillet, la température ayant été nettement au-dessus de la normale dans le nord de l’Europe. Des vagues de chaleur, éventuellement accompagnées de températures record, sont prévues au début du mois d’août en Espagne et au Portugal.
Le Centre pour la surveillance du climat, qui relève du Conseil régional pour l’Europe de l’OMM et est exploité par le Service météorologique allemand (DWD), a diffusé un deuxième bulletin de veille climatique assorti de conseils relatifs à la sécheresse et aux températures plus élevées que la normale pour la période allant du 19 juillet au 6 août. Ces orientations, utilisées par les services météorologiques nationaux pour diffuser leurs alertes et leurs prévisions, indiquent que l’épisode de sécheresse et les températures supérieures à la normale devraient perdurer pendant les deux prochaines semaines au moins dans le nord de l’Europe (de l’Irlande aux États baltes et au sud de la Scandinavie).
Selon les prévisions, les anomalies de température hebdomadaires pourront être comprises entre +3 °C et +6 °C (voire, la première semaine, entre +6 °C et +10 °C). La probabilité que les précipitations soient inférieures au tercile le plus bas est supérieure à 70 % la première semaine et supérieure à 50 % la seconde. L’humidité du sol étant réduite, l’épisode de sécheresse pourrait s’accompagner de pénuries d’eau, d’orages localisés, d’incendies et de pertes de récolte.
Alors qu’une vague de chaleur sévit dans une large partie de la Scandinavie, la température a dépassé 30 °C au-delà du cercle polaire. Ainsi, en Norvège, une température record de 33,5 °C a été relevée à Badufoss le 17 juillet, et dans la région finlandaise de Kevo, le mercure a atteint 33,4 °C. Sous l’influence d’un vent chaud, un nouveau minimum de température nocturne record (25,2 °C) a été enregistré le 18 juillet dans la partie la plus septentrionale de la Norvège (Makkaur).
Selon les premières données de l’Institut météorologique finlandais, la Finlande a enregistré le mois de juillet le plus chaud depuis le début des relevés.
«Les effets ont été multiples. Outre la chaleur, la sécheresse a eu de graves répercussions dans le domaine de l’agriculture: les pertes de récolte devraient être de 30 à 50 %. On s’attend à une hausse des décès de personnes âgées. Les populations urbaines, en particulier, ressentent les effets de nuits tropicales. Les chiffres correspondants seront disponibles ultérieurement» a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, qui se trouve actuellement dans son pays d’origine.
«La température des lacs et de la mer est supérieure de 5 à 6 °C à la normale, ce qui a donné lieu à la prolifération d’algues la plus intense que la Baltique ait connue depuis des décennies. Or ce phénomène a non seulement rendu l’eau toxique pour les êtres humains et les animaux, mais également mis à mal les systèmes de refroidissement des centrales nucléaires» a-t-il ajouté, précisant qu’il avait mesuré 27 °C à 1 m de profondeur dans le lac Saimaa, plus grand lac de Finlande.
La vague de chaleur s’inscrit dans le prolongement d’un mois de mai exceptionnellement sec et chaud dans le nord de l’Europe, en raison duquel le risque d’incendie de forêt continue d’être élevé dans l’ensemble de la Scandinavie et autour de la Baltique. La Suède était en proie aux pires incendies de forêt depuis le début des relevés, quelque 50 foyers ayant été signalés à la mi-juillet.
Des incendies dévastateurs, attisés par des vents particulièrement forts, ont fait des dizaines de victimes près d’Athènes dans la nuit du 24 juillet, plongeant la Grèce dans l’une des pires tragédies auxquelles elle ait dû faire face depuis des lustres. Il n’a pas été possible de savoir immédiatement quelle était la cause de ces incendies. Le 23 juillet, la température avoisinait 38 °C et un fort vent d’ouest balayait la région.
En Irlande, 15 stations synoptiques ont signalé une vague de chaleur (soit au moins 5 jours consécutifs pendant lesquels la température est supérieure à 25 °C) et l’ensemble des stations du pays font état d’une sécheresse absolue. Le Royaume-Uni, quant à lui, a connu sa première moitié de l’été la plus sèche depuis le début des relevés, puisqu’il n’est tombé que 47 mm de pluie du 1er juin au 16 juillet. Selon le Service météorologique britannique, le mois de juillet figure au troisième rang des mois de juillet les plus chauds depuis le début des relevés.
En France, un record a été battu en juillet, puisque la température minimale nocturne a été supérieure à 20,0 °C pendant plus de 10 jours.
Du 29 juin au 12 juillet, l’Arménie était aux prises avec une vague de chaleur. La température moyenne quotidienne de l’air dépassait la normale de 4 à 7 °C, voire parfois de 9 °C. Un record de 42,6 °C a été enregistré à Areni le 12 juillet.
La conjonction de précipitations rares et de périodes prolongées de températures supérieures à la normale a eu des conséquences sur la production agricole (notamment les céréales et le foin), et des problèmes d’approvisionnement en eau ou des restrictions d’eau sont signalés localement. L’Observatoire de la sécheresse du programme européen Copernicus (http://edo.jrc.ec.europa.eu/) ne prévoit ni de pluies conséquentes avant au moins la moitié du mois de juillet, ni le retour de températures normales au cours de ce mois.
Températures extrêmes
Au Japon, le mois de juillet a été l’un des plus chauds jamais enregistré (premier rang des plus chauds dans l’est du pays, second dans l’ouest).
Le Japon subit les assauts d’une forte vague de chaleur. Au sein du réseau national d’observation déployé par le Service météorologique japonais (JMA), 200 stations sur 927 ont relevé des températures maximales supérieures à 35 °C le 15 juillet. Le 19 juillet, le JMA a diffusé une alerte annonçant des températures extrêmement élevées du 24 juillet au 2 août. Selon le service météorologique, un nouveau record de température maximale quotidienne a été établi à Kumagaya (41,1 °C) et 40,8 °C ont été enregistré à Oume le 23 juillet. Ces deux villes se trouvent près de Tokyo. Ces températures dangereusement élevées, associées à l’humidité, frappent le Japon alors que le pays se relève à peine des pires inondations et glissements de terrain observés depuis des décennies (voir plus bas).
Outre les différentes informations sur les alertes aux extrêmes de chaleur, le JMA a également publié des cartes d’analyse des conditions météorologiques et de la température («Weather Analysis Maps»), qui sont mises à jour toutes les heures.
L’Administration météorologique coréenne a publié une alerte aux conditions extrêmes portant sur plusieurs jours, annonçant que la température quotidienne maximale serait supérieure à 35 °C, plusieurs records de température quotidienne ayant été battus. Aucun changement majeur n’est attendu dans le système de pression et les températures élevées devraient perdurer jusqu’à la fin du mois de juillet.
À Ouargla, dans le Sahara algérien, une température maximale de 51,3 °C a été constatée le 5 juillet. Tout semble indiquer qu’il s’agirait de la température la plus élevée jamais relevée en Algérie par des instruments fiables. En effet, selon la base de données des extrêmes météorologiques et climatologiques de l’OMM, le record africain de température est actuellement détenu par la ville tunisienne de Kebili, où le thermomètre est monté à 55 °C en juillet 1931. Mais la fiabilité des relevés de température effectués pendant la période coloniale en Afrique a été remise en question
Le 28 juin, à Qurayyat, au sud de Mascate, sur la côte du Sultanat d’Oman, une température minimale quotidienne de 42,6 °C a été enregistrée, ce qui signifie que la température n’est pas descendue en dessous de ce chiffre pendant la nuit. Bien que les minima les plus élevés ne constituent pas une catégorie à part entière dans la base de données des extrêmes météorologiques et climatologiques de l’OMM, on estime qu’il s’agit du minimum le plus élevé jamais relevé par un thermomètre.
De nombreuses régions d’Afrique du Nord ont fait face à une vague de chaleur du 3 au 10 juillet. Au Maroc, un nouveau record (43,4 °C) a été établi à Bouarfa le 3 juillet. Des températures élevées sont également prévues pour la semaine du 23 juillet.
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Smoke from California's many wildfires spreads as far east as Salt Lake City in this image, which was captured by NASA's Aqua satellite on July 29, 2018.Credit: NASA/Goddard Space Flight Center Earth Science Data and Information System (ESDIS) project
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Aux États-Unis, la station de Furnace Creek, dans le parc national de la Vallée de la mort, en Californie, a relevé une température de 52,0 °C le 8 juillet. Cette station détient le record de la température la plus élevée observée sur la Terre, qui est de 56,7 °C, le 10 juillet 1913.
D’autres régions de la Californie ont également subi des températures extrêmes. Au centre-ville de Los Angeles, un nouveau record de température minimale nocturne de 26,1 °C a été enregistré le 7 juillet. À Chino, près de Los Angeles, une température record de 48,9 °C a été relevée. Le 6 juillet, un record absolu de 45,6 °C a été établi à l’aéroport de Burbank, le dernier datant de 1971 (45 °C) et à l’aéroport de Van Nuys, le Service météorologique national des États-Unis a enregistré une température record de 47,2 °C.
Le Service météorologique national des États-Unis a diffusé un avis de température élevée pour le sud-est de la Californie, ainsi que le sud-ouest et le centre-sud de l’Arizona, valable jusqu’au 25 juillet. La température pourrait atteindre 46 °C dans la vallée de Las Vegas et 53 °C dans le parc de la Vallée de la Mort. Un nouveau record de température minimale la plus élevée a été établi le 30 juillet dans la Vallée de la Mort, la température n’étant pas descendue en dessous de 39,4 °C le 30 juillet. Au Texas, Waco a pour la première fois enregistré une température maximale record de 45,6 °C le 23 juillet.
Les conditions chaudes et sèches ont contribué à l’apparition d’incendies de forêt dévastateurs, en particulier dans les États de l’ouest du pays.
Dans la province canadienne du Québec, une vague de chaleur associée à une forte humidité a contribué au décès de dizaines de personnes, en particulier parmi les populations les plus vulnérables et les personnes âgées.
Au même moment, certaines régions de l’est du Canada étaient surprises par le retour momentané de conditions hivernales, de la neige faisant son apparition dans certaines parties de Terre-Neuve et au cap Breton (Nouvelle-Écosse) et la température descendant jusqu’à ─1 °C à St John’s et à Halifax. Les conditions hivernales sont rares à cette période de l’année, ce phénomène n’ayant pas été observé depuis 1996.
Dans une grande partie du nord de la Sibérie, la température était exceptionnellement élevée en juin 2018. Cette tendance s’est poursuivie la première semaine de juillet. Le Centre hydrométéorologique de la Sibérie occidentale a diffusé un avis de tempête, la température n’étant pas descendue en dessous de 30 °C pendant plus de cinq jours, conditions qui devraient perdurer du 9 au 16 juillet. En raison de ces conditions, le risque d’incendie, de perturbation de l’approvisionnement en énergie, des transports et des services publics, ainsi que de noyade pour les personnes qui tentent d’échapper à la chaleur en se baignant, est élevé. Dans la région de Krasnoïarsk, des anomalies quotidiennes de 7 °C au-dessus de la normale ont été enregistrées et les incendies mettent déjà en péril quelque 80 000 hectares de forêt.
Un mois de juin parmi les plus chauds jamais enregistrés
Selon le Service Copernicus de surveillance des changements climatiques du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT), à l’échelle du globe, juin s’est placé au deuxième rang des mois de juin les plus chauds jamais enregistrés. Jusqu’à présent, l’année en cours est la plus chaude année La Niña jamais observé.
Outre les températures exceptionnellement élevées relevées dans une grande partie du nord de la Sibérie en juin 2018, la température était également nettement supérieure à la normale dans la majeure partie des États-Unis, dans le centre du Canada, en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans le nord de la Chine.
Dans les États contigus des États-Unis, le mois de juin se classe au troisième rang des mois de juin les plus chauds. Mais de nombreuses régions du pays ont enregistré des températures minimales nocturnes nettement supérieures à la normale, selon les centres nationaux d’information sur l’environnement (NECI). En 2018 (au 9 juillet), les États‑Unis avaient subi 6 épisodes météorologiques et climatologiques extrêmes, qui ont chacun entraîné des pertes supérieures à 1 milliard de dollars des États-Unis: 4 fortes tempêtes et 2 tempêtes hivernales. Dans l’ensemble, ces phénomènes ont fait 36 victimes et ont eu des conséquences économiques considérables sur les régions touchées.
Précipitations extrêmes au Japon
Le Japon, où de nombreux records de cumuls de précipitations sur 24 heures ont été battus entre le 28 juin et le 8 juillet, fait face aux pires inondations et glissements de terrain des dernières décennies. Selon les chiffres officiels publiés par le gouvernement japonais, plus de 200 personnes ont perdu la vie et quelque 10 000 foyers ont été détruits ou inondés.
Le Japon figure parmi les pays les mieux armés en matière de prévention et de gestion des catastrophes. Le Service météorologique national a anticipé les conséquences de ces précipitations en diffusant des alertes dans pas moins de onze préfectures, afin de prévenir la population du risque élevé de catastrophe. Le système d’alerte en cas d’urgence a été mis en service en 2013 par le JMA, sur la base des enseignements tirés de l’expérience du tsunami de triste mémoire, causé par le fort séisme qui avait secoué l’est du pays en 2011. Le JMA a également envoyé ses experts, regroupés au sein d’une équipe spéciale d’urgence (JETT), auprès des administrations locales de la région, afin de faire bénéficier ces dernières de leur savoir-faire dans le cadre des activités de prévention multidanger, et a mis au point un portail web consacré à l’épisode de pluies extrêmes.
Du 28 juin au 8 juillet, les quantités énormes de vapeur d’eau générées par un front pluvieux stationnaire, associées aux résidus d’air humide dus au passage du typhon Prapiroon ont entraîné des précipitations d’une intensité exceptionnelle. Selon le Service météorologique japonais (JMA), des précipitations record ont été enregistrées dans l’ouest du Japon et sur l’île d’Hokkaido pendant cette période.
Dans de nombreux sites d’observation, les précipitations totales étaient de deux à quatre fois plus élevées que la moyenne mensuelle pour un mois de juillet. Ainsi, 1 800 mm de pluie ont été relevés sur l’île de Shikoku, 1 200 mm dans la région de Tokai, 900 mm dans le nord de l’île de Kyushu, 600 mm dans la région de Kinki et 500 mm sur l’île de Chugoku. Ces fortes précipitations ont entraîné un grand nombre de glissements de terrain, de crues et d’inondations.
Intenses pluies de mousson dans le sud-est de l’Asie
De graves inondations dues à la mousson ont fait des victimes et sont à l’origine du déplacement de dizaines de milliers de personnes au Myanmar. Les fortes précipitations ont également contribué à la rupture d’un barrage au Laos, qui a entraîné des inondations au Cambodge.
Liens avec les changements climatiques
Le nombre d’épisodes de chaleur et de précipitations extrêmes augmente en raison des changements climatiques.
Les phénomènes extrêmes observés en juin et en juillet ne contredisent pas la tendance générale à long terme du changement climatique due à la hausse des concentrations de gaz à effet de serre.
Selon une étude rapide effectuée par l’initiative World Weather Attribution en vue de déterminer les causes («attribution») des températures élevées relevées en 2018 dans le nord de l’Europe, il est, en général, plus que deux fois plus probable aujourd’hui d’enregistrer ce type de températures, voire des températures plus élevées, que si les activités humaines n’avaient pas modifié le climat.
Sur 131 études publiées de 2011 à 2016 dans le Bulletin of the American Meteorological Society, 65 % ont permis de déterminer que la probabilité d’occurrence de ces phénomènes dépendait fortement des activités anthropiques. Pour certains extrêmes de température, cette probabilité a été multipliée par 10, voire plus.
Selon une étude récente (https://doi.org/10.1038/nclimate3322), en 2100, trois personnes sur quatre pourraient être confrontées à au moins 20 jours par année de chaleur et d’humidité associées à des vagues de chaleur extrême meurtrières, si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter au rythme actuel. Les villes sont particulièrement vulnérables en raison de leur forte densité de population et des activités économiques qu’elles abritent.
L’influence des activités humaines sur les précipitations extrêmes s’est avérée plus difficile à déterminer. Certaines études ont montré que la probabilité d’occurrence de certains épisodes de précipitations extrêmes augmentait, le plus souvent indirectement, en raison des changements climatiques, mais pour un grand nombre d’autres études, les résultats ne sont pas concluants, car, d’une part, le signal associé au climat à long terme pour les extrêmes de précipitation est moins clair que pour la température et, d’autre part, les épisodes de précipitations extrêmes se déroulent généralement à des échelles spatiales plus courtes que ceux de chaleur extrême. De nos jours, les études sur la détermination des causes sont surtout effectuées sous forme de travaux de recherche publiés dans des revues à comité de lecture.
Selon les projections du GIEC, publiées en 2012 dans le rapport spécial sur les phénomènes extrêmes, «il est probable que la fréquence de fortes précipitations ou la part de ces dernières dans la pluviosité totale augmentera au XXIe siècle dans de nombreuses régions du globe» et «il est probable que les précipitations maximales quotidiennes qui reviennent tous les 20 ans se répéteront tous les 5 à 15 ans d’ici à la fin du XXIe siècle dans de nombreuses régions».