Le bulletin saisonnier sur le climat renseigne sur les températures et les précipitations

12 mai 2020

Selon le nouveau bulletin saisonnier sur le climat, élaboré par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les températures de surface de la mer seront supérieures à la moyenne dans de nombreux endroits du globe en mai et juin, ce qui devrait donner lieu à des températures des terres émergées supérieures à la normale, en particulier dans les régions tropicales et une grande partie de l’hémisphère Nord. La tendance au réchauffement climatique contribue à cette situation.

Genève, le 12 mai 2020 – Selon le nouveau bulletin saisonnier sur le climat, élaboré par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les températures de surface de la mer seront supérieures à la moyenne dans de nombreux endroits du globe en mai et juin, ce qui devrait donner lieu à des températures des terres émergées supérieures à la normale, en particulier dans les régions tropicales et une grande partie de l’hémisphère Nord. La tendance au réchauffement climatique contribue à cette situation.

Ce bulletin sur le climat se fonde sur des modèles globaux de prévision exploités par des centres agréés par l’OMM et répartis dans le monde entier. Il modernise l’approche classique, axée sur les phénomènes El Niño et La Niña, en tenant compte d’autres facteurs climatiques (comme le dipôle de l’océan Indien). Il donne des renseignements aux planificateurs du système des Nations Unies, aux gouvernements, aux responsables de la gestion de catastrophes et aux décideurs des secteurs d’activité sensibles aux conditions climatiques. Des informations au niveau national et régional sont diffusées par les Services météorologiques et hydrologiques nationaux et les Forums régionaux sur l’évolution probable du climat, respectivement.

Le phénomène El Niño-oscillation australe (ENSO) et le dipôle de l’océan Indien ont tous deux été en phase neutre pendant les mois de janvier, février et mars 2020. Les valeurs ENSO devraient rester dans une fourchette proche de la moyenne en mai et juin.

Malgré l’absence de réchauffement dû au phénomène El Niño, les températures moyennes à la surface du globe atteignent des niveaux presque record. D’après le programme Copernicus du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme, avril 2020 est le mois d’avril le plus chaud jamais enregistré, ex aequo avec avril 2016, alors marqué par un fort épisode El Niño. Selon des jeux de données internationaux, les températures mondiales en janvier, février et mars 2020 se sont également placées au premier ou deuxième rang des plus élevées.

«En ces temps de COVID-19, nous avons plus que jamais besoin de prévisions météorologiques fiables et de perspectives climatiques à plus long terme, car les températures et les précipitations ont un impact majeur sur des secteurs économiques et systèmes de santé publique essentiels, que la pandémie a amené au bord de l’effondrement», a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas.

«Le bulletin saisonnier sur le climat donne un aperçu global de ce à quoi il faut s’attendre dans les mois à venir. Il fournit un cadre pour les perspectives climatiques au plan régional et national et complète des produits supplémentaires, tels que les prévisions relatives à la saison des cyclones tropicaux, pour garantir que les décideurs politiques bénéficient des meilleurs conseils possibles, fondés sur l’expertise scientifique de la communauté élargie de l’OMM et l’étroite collaboration qu’entretiennent ses membres au niveau international», a expliqué M. Taalas.

«Même les mois pendant lesquels les conditions ENSO sont neutres sont plus chauds que par le passé, car les températures de surface de la mer, les températures de l’air et le contenu thermique de l’océan ont augmenté sous l’effet du changement climatique, ce qui a des répercussions majeures sur des phénomènes extrêmes comme les cyclones tropicaux et les régimes de précipitations», a-t-il précisé.

Les températures de surface de la mer devraient être supérieures à la moyenne, tant dans les zones tropicales (sauf dans le Pacifique central et oriental, où elles seraient proches de la moyenne) que dans les zones extratropicales. Les températures de surface de la mer devraient être proches de la normale dans une grande partie de l’est du Pacifique équatorial, ce qui pourrait avoir des répercussions significatives sur la circulation atmosphérique et le climat aux tropiques.

Les précipitations devraient être proches de la normale dans le centre et l’est du Pacifique équatorial.

En revanche, des précipitations supérieures à la normale sont plus probables dans le centre du Pacifique tropical, juste au nord de l’équateur, ainsi que de l’est à l’ouest de l’océan Indien, en Australie et dans la partie occidentale de l’archipel indonésien.

Une bande de précipitations inférieures à la normale s’étendrait du sud-ouest au nord-est, de l’ouest du Pacifique tropical au nord du Pacifique extratropical. Des précipitations inférieures à la normale sont attendues pour le sud de l’Amérique du Sud, les Caraïbes, l’Amérique du Sud équatoriale et le sous-continent indien.

Notes à l’intention des rédacteurs:
Les perspectives d’évolution des anomalies climatiques régionales prévues qui figurent dans le présent bulletin sont définies à l’aide des modèles de prévision du climat de 13 centres mondiaux de production de prévisions à longue échéance de l’OMM et compilées par un centre principal hébergé par l’Administration américaine pour les océans et l’atmosphère (NOAA) et l’Administration météorologique coréenne.
 Ce bulletin est actuellement en phase préopérationnelle.

Pour de plus amples renseignements, veuillez prendre contact avec Clare Nullis, attachée de presse (courriel: cnullis@wmo.int; tél. port.: +41 (0)79 709 13 97).